jeudi 27 avril 2017

Prendre sa part de responsabilités

Force est de constater que le monde d’aujourd’hui marche sur la tête et les aberrations sont nombreuses. Nous jetons de la nourriture d’un côté du globe et, de l’autre, des gens meurent de faim. L’économie et l’argent sont censés faciliter la circulation et les échanges pourtant, mais nous traversons des crises financières, des récessions, des fermetures d’usines, du chômage, des mesures d’austérité. La dynamique de consommation et de surconsommation des pays industrialisés nous amène à l’obsolescence programmée des biens, à une production de déchets considérable. Nous continuons d’utiliser des énergies qui polluent notre environnement. Notre logique agro-industrielle pose également de très sérieux problèmes d’écologie comme la raréfaction de la biodiversité, des semences, la toxicité des pesticides et des produits chimiques utilisés, l’appauvrissement de la terre par la destruction de sa microbiologie, la pollution des sols et des nappes phréatiques. On assiste à des tensions et des guerres entre différentes communautés religieuses qui prient pourtant le même Dieu. Les fanatismes et les extrémismes mènent certains à tuer et à massacrer, toujours au nom de ce même Dieu, ce qui est un non-sens absolu ! D’autres mènent des guerres et tuent au nom de la dignité humaine, de la démocratie, de la liberté et… des droits de l’homme ! Nous dépensons des milliards pour mener ces guerres, pour renforcer notre sécurité alors qu’il est difficile de trouver des financements pour soutenir la santé, l’éducation, la recherche, le logement social, etc. Nous n’avons jamais été autant capables de produire des richesses et pourtant la précarité augmente dans les pays riches et la misère est encore excessivement répandue dans le monde.
Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive et nous pourrions encore la compléter considérablement. Mais elle suffit déjà largement à illustrer le fait que nos systèmes élaborés sur des socles de croyances et de valeurs dysfonctionnent gravement, car même les plus belles valeurs, les plus beaux principes peuvent être facilement détournés et nous mener à leur exact opposé.
Si les croyances et les valeurs prônant le respect de la vie peuvent être détournées pour mener des actions mortifères, si de beaux discours sur la paix peuvent nous amener à faire la guerre, sur quoi nous appuyer pour inverser la tendance et vivre ensemble ?


Il y a quelque chose au plus profond de nous-même qui Est, qui Sait, qui Vit, qui constitue notre essence, ce que nous sommes au-delà des apparences matérielles et de nos croyances. Il y a un souffle de vie qui anime, guide et oriente notre existence. C’est à la fois impalpable et indescriptible, c’est ce que j’appelle notre essence ou notre Être essentiel.

Tous les ressentis, et particulièrement les inconforts, nous permettent de mettre en lumière ce qui se joue en nous face aux défis de la vie. Au niveau individuel, ces inconforts sont autant d'interpellations et d’invitations à faire évoluer notre architecture interne pour être plus en lien avec l’essence de la vie. De la même façon, au niveau collectif, les souffrances, les conflits, les drames et les dysfonctionnements dans le monde sont autant d’indications qui alertent sur la nécessité de transformer en profondeur la structure et le mode de fonctionnement de nos sociétés.
Je ne prétends pas avoir la réponse mais voici un éclairage qui peut donner quelques pistes. Selon moi, l’émergence d’un système plus respectueux de la vie et du bien-être de l’être humain sera le fait de l’humanité dans son ensemble, de l’addition de l’essence de tous les êtres humains, et donc de chacun en particulier. Tout est lié et interconnecté, et de la même façon que nous observons un effet domino avec la peur et les réactions protectionnistes et de survie, le même effet existe avec les prises de conscience et la connexion à l’Être essentiel.
Malgré les horreurs que nous sommes capables de commettre, j’ai foi en la vie et en l’humanité car derrière chaque drame où l’être humain – et tout ce qui vit en général – souffre jusqu’à parfois en mourir, se cache un appel de la Vie. Mais je ne crois pas du tout en l’efficacité de révolutions collectives si elles ne visent qu’à se battre et à se libérer d’un système pour en mettre un autre en place sans transformation et libération profonde au niveau de l’individu. Il appartient en premier lieu à chacun de faire sa révolution intérieure et d’incarner pleinement à son échelle le changement qui doit s’opérer dans le monde. C’est en prenant chacun notre part de responsabilité, c’est en changeant individuellement que nous changerons collectivement.
Comment ? Me direz-vous ? C’est tout l’objet de mon livre “Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même”.
Benoît Aymonier
Auteur de Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même,
aux éditions Robert-Laffont. Pour pré-commander le livre, cliquer ici

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